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\begin{defi}{Sous-canonicité}
Un site $(C,J)$ est dit \emph{sous-canonique} sous tous les préfaisceaux
représentables sont des faisceaux.
\end{defi}
On remarque qu'il est possible d'ordonner les sites sur une catégorie par inclusion
des recouvrements. On obtient alors un ordre partiel sur les sites, ce qui justifie
la définition suivante.
\begin{defi}{Canonicité}
Un site sur une catégorie $C$ est dit canonique s'il est sous-canonique maximal.
\end{defi}
La proposition suivante justifie cette définition.
\begin{prop}
Soit $C$ une catégorie. Il existe un unique site canonique sur cette catégorie.
\end{prop}
\begin{pv}
Afin de prouver cette proposition, on va utiliser le lemme suivant~:
\begin{lem}
Une union quelconque de sites sous-canoniques est un site sous-canonique.
\end{lem}
\begin{pv}
Commençons par remarquer qu'une union quelconque de sites est un site.
La sous-canonicité vient du fait que la condition de faisceau est de la
forme $\forall (f)\text{ recouvrement}, P(F,(f))$ où $F$ est le
faisceau considéré. Donc une union quelconque de familles de
recouvrements qui ont toutes la propriétés vraie aura encore la
propriété validée.
\end{pv}
L'unicité est alors immédiate.
Pour l'existence, on peut construire le site canonique comme étant l'union
de tous les sites sous-canoniques. Il suffit de vérifier qu'il existe toujours
au moins un site sous-canonique. On prends le site discret~: chaque objet a
exactement un recouvrement qui est son identité. C'est effectivement un site,
et alors tout préfaisceau est un faisceau, donc notament les préfaisceaux
représentables.
\end{pv}
Cette définition de canonicité rend compliqué le fait de vérifier qu'un site
spécifique la vérifie. Rien que vérifier la sous-canonicité peut s'avérer compliquer. On
va alors donner un critère de sous-canonicité avec lequel il est plus simple de
travailler.
\begin{defi}{Span sur $J$}
Soit $J$ une famille de morphismes dans $\C$. Un span sur $J$ est un couple de
morphismes $f:a\rightarrow b,g:a\rightarrow c$ de $\C$ de même codomaine tels que~:
\[\exists f':b\rightarrow d, g':c\rightarrow d,\begin{tikzcd}
& b \arrow[rd, "f'"] & \\
a \arrow[ru, "f"] \arrow[rd, "g"] & & d \\
& c \arrow[ru, "g'"] & \\
\end{tikzcd}\]
\end{defi}
\begin{defi}{Famille effective épimorphique}
Soit $J$ une famille de morphismes dans $\C$ de même domaine $c$. $J$ est dite
\emph{effective polymorphique} si c'est la colimite du diagramme formé de tous
les spans sur $J$.
\end{defi}
On a alors le résultat suivant~:
\begin{lem}
Soit $(\C,J)$ un site. $(\C,J)$ est sous-canonique si et seulement si tous les
récouvrements de $J$ sont effectifs-polymorphiques.
\end{lem}
\begin{pv}
$\boxed{\implies}$ Soit $c\in \C$ et $S\in Jc$. Soit $D$ le diagramme formé
de tous les spans sur $S$.
Immédiatement, $(c,S)$ est un cocône sur $D$. Vérifions que c'est le cocône
colimite.
Soit $(c',S')$ un autre cocône sur $D$~:
\[\begin{tikzcd}
& d \arrow[rr, "u_d"] \arrow[rrdd, near start, "v_d"]
& & c \arrow[dd, dashed, "?"] \\
e \arrow[ru, "g"] \arrow[rd, "h"] & & & \\
& d' \arrow[rruu, near start, "u_{d'}"] \arrow[rr, "v_{d'}"] & & c' \\
\end{tikzcd}\]
Remarquons que $C(\cdot, c')$ est un faisceau puisque le site est sous-canonique. On
va donc construire la flèche manquante en utilisant la propriété de faisceau.
On prend la famille $(v_d)_{d\in\text{dom}S}\in \Pi_{d\in\text{dom}S} C(d,c')$.
C'est immédiatement une famille cohérente. En effet, la condition de cohérence
reviens à dire que les $(v_d)$ commutent aux spans sur $S$, ce qui est exactement
la façon dont ils sont définis.
Alors la condition de faisceau nous donne l'existence d'une unique flèche dans
$C(c,c')$ qui est un morphisme de cônes.
$\boxed{\Longleftarrow}$ On peut en fait remonter la preuve puisque les familles
cohérentes sont exactement les cocônes sur les diagrammes de spans sur des
recouvrements.
\end{pv}
\begin{cor}\label{caracCanon}
On peut alors montrer que le site canonique est celui dont les recouvrements sont
exactement les familles effectives épimorphiques de $\C$.
\end{cor}